Des plus beaux, le souvenir, une énergie,
De toutes les bricoles que tu rafistolais,
Tu les travestissais à ta sauce do tee free
Tu les accumulais au fond d’tes boites
Déboitées tu les collectionnais, si joliment décorées.
Et puis tu m’en donnais quand tu m’voyais
Par trop souvent à les lorgner, les caresser
O comme j' t’enviais tes parents surtout ta maman
C’est d’elle qu’tu héritais d’toutes mes merveilles
Ben ouais car dans ma tête, c'était les miennes
Moi ma mère, elle m’donnait rien,
tu sais d’ses trucs qui ne ressemblent en rien qu’à d’l’amour,
celui qui serre et vous réchauffe
quand on est prêt à décoller
parce qu'là s'arrête not' destinée
D'ce porte chapeau qu'tu m'as donné
qu'ensuite je n'ai eu qu'à les additionner
Ça fait con si j’t’dis qu’t’étais mon égérie fantaisiste ?
Mon ‘tit Python qui m’a vautrée d’vant un brasier
Du sang d'ta vie, un souffle léger qui
T’ressemblait, qu’tu partageais, de ces Hits
Choques courant La mort, la frousse et pis
Même qu'un beau dimanche j’t'l’ai maté
Au fond de vot’canapé, et tu vois là j’nous sais
A bricoler des bouc’s d’oreilles, colifichets
Un bric à brac à tout casser qu'une bande d’impolis
Dirait qu’c’est d'la simple futilité,
Qu’c’est sans aucun intérêt sauf que nous on
Savait qu’la d’dans se dessinait une banque
De fillettes mal embouchées au fond d’leur
Inventaire à la Prévert sans oublier
Toutes les boutiques qu’on s’enfilait
Les gars ça les gerbaient qu’on s’en raconte des colliers
Juste ces quelques mots pour te dire que çà
je ne peux l'oublier