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Papiers Svp

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 17:23

à celui qui vient régulièrement sur mon site. Malheureusement ou heureusement, j'ai abandonné l'idée d'écrire. Cela m'évite de ressasser sur une partie de mon passé. Il est, il a été, il n'est plus, j'y étais, je n'y suis plus, j'en vis encore certains mauvais côté mais j'en apprécie de nouveaux, alors... je ne vais pas jouer à tourner en rond. Inutile.

Pourtant hier, je me suis dis que j'aurais pu le commencer par un mot : Avant.

Mais voilà nous sommes après et j'ai du boulot !!! 

Votre fidélité m'honore mais il faut passer à un ailleurs.

Au revoir et merci :o)

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 21:32

Doc Maboule a dit  a peu près cela Alice, vous êtes encore trop sensible à ce que vous avez vécu, cela transpire et inspire les autres à en remettre une couche. Voilà qui est dit. De toute façon Alice a fait le vide autour d'elle. Ne reste que sa meilleure amie de Bretagne et celle de sa jeunesse. A faire le vide, elle se sent seule. Pourtant, elle n'en éprouve pas de regret. Alice a renié toutes les personnes qui racontent encore son histoire. Qu'est-ce qui fait que les gens ont tant besoin de déshabiller l'autre... sans pour autant ne plus avoir un regard...

Rien ne sert d'écrire toutes ces fariboles. Cela nourrit son angoisse. Autointoxication parlementaire. 

Il faut juste ne pas avoir peur d'abandonner... ceux qui vous ont abandonnés, renoncer à un attachement du passé.

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 21:11

 

Oui, je m'absente du virtuel sans prévenir.

Oui, je vis.

Oui, j'ai des joies.

Oui, j'ai des peines.

Oui, je n'autorise peronne qui ne m'a pas écoutée attentivement se permettre de me juger

et de faire de ses propres projections les miennes.

oui, alors je le juge aussi et je dois apprendre à parler à l'autre autrement même s'il n'est pas en mesure de le faire à mon sujet.

Oui, j'ai des préoccupations et ma vie personnelle doit passer avant celle des autres.

Oui ou non, pour être disponible pour autrui, il me faut d'abord que je régle mes propres problèmes.

Apprendre à être moi et non  l'image dans laquelle je me suis laissée enfermer.

Oui, je ne promets rien que je ne puisse tenir.

oui, oui, oui

je suis comme çà

oui, cela ne me rendra pas parfaite pour chacun.


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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 21:15

Ecrit qui va trouver sa place, ici ! mais qui aurait du être mis avant les deux derniers articles parus sur ce héros fictif (je rappelle que toutes ressemblances avec des personnes existantes ou ayant existées seraient le fruit du hasard)

 

Et pourtant Barnabé, cet ami, apprend à Alice, aujourd’hui, par son silence.

Ce silence, son silence. Alice va jouer un face à face avec elle-même.
Cela fait partie de lui. Elle le savais.  Elle l'aimait, cette façon d'être. Une philosophie, une quête de sagesse…trop à son sens s’éloignant de la réalité du monde.


Alice se regarde. Elle n'a pas été  sage. Son diagnostic du jour : immaturité affective débordante.
 Elle a tellement cru que les autres passaient avant elle.

Est-ce à dire qu'elle vivait à travers eux ?
Ils la font exister en partie. Ils sont une partie d'elle-même sans laquelle  elle serait pâle, sans nuance, fade. Ils lui inculquent. Évidemment, elle est mauvaise élève. Cela a toujours été.
Elle a fait de gros progrès durant les 14 dernières années. Grâce à Jules et d'autres. Et puis à la quinzième, elle a oublié ou renié cet enseignement. Cette quintessence. Son impulsivité s'est réveillée.  Une tumeur, maligne, qui la ronge depuis.  Elle s’auto administre ce poison. Elle en fait, aussi, cadeau aux autres.


Lorsque qu'elle a rencontré Barnabé, le sentiment de s’envoler. Alice réapprenais. Elle a imaginé regagner une forme de grâce. Imaginé, c’est le mot. Il n'en était point.  Il aura fallu une incompréhension de plus. La voici privée de sa richesse dont il lui faisait don. Punitif ? Non, enseignant. Comment ? Son silence. Regarde-toi : « , « Alice, tes mots te servent comme ils te desservent. » Elle ajoute "ton comportement empoisonne. Tu me perds. Et ainsi cette danse macabre ne cessera que lorsque ton esprit prendra la fau pour éradiquer ce type d’émotion. Lorsque tu sentiras venir en toi la colère, ton esprit se posera. Il t’interrogera. Qu’est ce qui fait monter en toi cette colère ? Que vas-tu perdre si tu démarres la guerre ? Prépare-toi à un deuil. Les pertes seront lourdes. »

Oui, Alice se souvient que l’on perd toujours à laisser la colère s’exprimer. Elle l'a blessé. Sottement. Sa mise à mort d’appartenir encore à ses amis. Elle le comprend. Pour autant, il la juge et l'enferme alors dans une culpabilité. Si nous avons les mots autant s'en servir...pour expliquer à l'autre ou tout au moins l'amener vers une perception plus juste. Et puis, ce n'est pas un lapin blanc à courir après tous les jupons. Avoir force de droit de me le raconter. Enfin...

 Alice le prie de bien vouloir l’excuser. La pardonner. 

Barnabé lui a montré un chemin. Il est différent du sien. 

Alice pense "Soit heureux. Tu trouveras. Tu es tout proche, en est capable." ;o)

Alice, une apprentie.

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 14:08

Et voilà, Barnabé s’est encore fait la malle. Visiblement, Alice l’a emballé. Les bras chargés de cadeaux, elle était arrivée. Toute emmitouflée pour ne pas se cailler. Comme un petit lait, voici qu’il l’a déjà avalée et digérée. Elle n’a pas tourné autour du pot. Elle ne lui a fait aucun fromage. Encore  qu’elle s’est déballée.  Même que pour aller fumer sur son balcon, elle a bien cru qu’elle allait se renverser. Un froid pareil ne lui est pas indiqué. Il lui a proposé l’un de ses gilets pour qu’elle ne devienne pas complètement gelée. Sauf qu’elle a refusé. Oui, son paquet il le met, c’est à lui. Quand elle enfile l’habit de quelqu’un qu’elle a aimé, pour elle, c’est entrer dans son intimité. Son odeur. Sa forme.

Evidemment, cela était peut être juste pour éviter qu’elle n’attende de dégeler avant de s’en aller.

N’empêche qu’il l’a encore trompé. Il lui avait promis de la tenir informée des retours qu’il aurait. Et il ne lui a rien envoyé.

 

Alice n’est pas fâchée, juste triste une fois de plus. Alice est méchante. Alice récolte la monnaie de ce qu’elle sème. Alice est millionnaire. J'adore le côté "dépendante affective" de cette fille qui s'assène et se martèle des tords de tous. 

 

Elle a appris au contact de ses dernières amitiés que si elle donnait, il ne fallait pas en attendre des faits.

Savez-vous qu’il ne sert à rien de donner ? Il faut juste apprendre à recevoir. Ca rapporte d’être pris pour un ballon de puching ball. Ainsi vous offrez encore à l’autre l’occasion de décharger ses contrariétés sur vous.  Oh et puis … Avec les nouveaux moyens de communication, vous pouvez vous lier d'amitiés avec le monde entier, enfin il parait. Vous êtes presque sûr de ne pas vous engueuler. Juste laisser imaginer que vous êtes quelqu’un qui mérite d’être estimé. Vous pouvez envoyer des présents virtuels qui sont d’un mauvais goût patenté. Cela évite un long discours.  Ou bien encore vous excuser de votre indisponibilité.

 

Barnabé sûr qu’il est encore sur sa machine à taper. Peut-être écrasé par tous les mots qui lui ont été donnés. Que va-t-il concocter. Alice  peut se tromper mais elle sent qu’elle n’en aura jamais idée.

Quand vous donnez, c’est juste pour être flatté. Souvenez-vous du Corbeau et du Renard. La morale « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. ».

Ah, il est peut être fâché. A-t-elle cherché querelle en affichant qu’il l’avait contactée ? Non, elle ne s’est pas cachée. Il n’y a plus rien de cadre. Et Alice a une fâcheuse tendance à en déborder. Comme un peintre, elle sort de la toile, elle gribouille sur les murs. Et les murs ne sont pas sa propriété. Oh, comme il a du s’énerver. Parce que derrière ce côté léger, il y a un énervé, un contrarié, un frustré. Alice, vos papiers ! de la discipline, tout ne se dit pas ainsi. Ah bon ? pourquoi ? Ce sont vos projections très Chère.

 

Toute ressemblance avec des personnes ayant existées ou existants serait fortuites.

 

Alice est seulement dotée d’une imagination sans borne.

Pour exemple, le jour où elle a claqué la porte au nez de Barnabé, le lendemain elle recevait le mail suivant :

« suis malade.  une douleur dans la poitrine.  ça va passer.  me repose. »

Alice en lisant ces mots ne comprend pas. Doit-elle appeler les pompiers ? Doit-elle aller chez lui ? Elle sait qu’il est malade. Doit-elle culpabiliser ? Elle l’aurait malmené et réveillé chez lui une douleur endormie ? Pourquoi lui écrit-il cela ? Pour être aussi odieux qu’elle ? Non, culpabilisant ?

Il faut la replacer dans le contexte, Alice  lui avait envoyé un message blessant auparavant au sujet de « son cadre ». Simple retour à une gamine blessée alors. Tout simplement. Sauf que jouer sur la maladie, le risque de mort alors qu’Alice est dépressive… Et puis finalement peut être jouait-il à l’adulte devant elle qu’il considère comme une petite fille en quête d’expérience sur la vie. Il terminera par :

« tes mots te servent,
et tout autant te desservent.
Mais, avec un peu de lucidité, tu pourrais très bien écrire. »

(Alice en lisant se mail pense : comme dirait Léo, « la lucidité se tient dans mon froc »…enfin  le sien.).

« Avec Ombelyne , ce n'est pas une affaire de principes , c'est beaucoup plus profond, un certain reniement de soi , un soi spirituel , si je ne l'aimais pas. faudrait expliquer, pas envie.
mais gaffe aux interprétations rapides : soit je m’explique mal et c'est possible, soit on m'entend mal.
Ainsi quelques erreurs. Et quiproquos.
Et ce n'était pas Lorient. Mais bref. » 

(Alice pense : oui quelle importance, c’est le propos qui lui a fait claquer la porte.)

« je ne doute pas de tes qualités (Lesquelles ? naïve et corps corvéable à merci ?), je le dis et le redis. Tu es une fille bien (une fille bien ? c’est quoi ?) et tu peux être précieuse (disponible pour apporter sa lecture et sa critique sans s’offusquer d’avoir le moindre retour…aujourd’hui car Alice a pris de la distance et ne doit rien attendre de Barnabé, même pas les simples règles de politesse.).

Mais ce n'est pas (plus) la question.
Sois heureuse. ».

 

Au final, aujourd’hui, Alice remarque qu’il ne s’est pas encore installé avec Ombelyne. Se renier ? "aime toi toi même ainsi tu seras en mesure d'aimer l'autre" me semble t-il. Quel reniement de soi en allant chercher sur le net d'autres conquêtes ? La tâche est aisée. 

 

Il l’explique « elle n’est pas facile à vivre…puis après un silence…moi non plus. »).

Il ajoute « elle doit mener ses petits trucs de son côté et c’est très bien comme ça. »

Alors pourquoi l’invitait-elle à venir s’installer chez elle ?

Pour partager ses tricots ? 

 

Barnabé, la vie de couple est faite de compromis, de négociation, de respect, personne n’est facile à vivre, c’est bien connu « l’enfer, c’est les autres. ».  Alice rit, pour elle et nombreux d’entre nous, l’enfer c’est soi-même.

Et Barnabé se renie ? Cet homme est semblable à tous les autres, une marmite de contradictions.

 

Gérer son angoisse de l’abandon. Gérer son angoisse d’abandon. Gérer, gérer, gérer.

Les vacances de février, Alice s’est octroyé une semaine. Le démarrage fut difficile. L’angoisse l’étreint. Sur la totalité 4 jours, 3 jours de mal être. Elle s’est obligée à sortir de chez elle à deux reprises. Un tour chez Ikea pour dépenser allégrement une carte cadeau. Peu de plaisir. Aller à l’appartement pour voir si elle n’y retrouve pas ses clous de tapissier. Elle couvre un fauteuil. Pour sortir, Alice use et abuse d’un rituel. Se laver les dents, se maquiller, se parfumer, s’habiller de façon coquette. Elle traîne jusqu’au moment fatidique. Elle doit sortir. Elle ne peut rester enfermer dans sa coquille. Et pourtant, c’est là qu’elle se sent en sécurité. Pas d’autres à voir. Aucun effort à fournir pour donner le change. Sortir acheter du pain ? impossible.

 

Mais alors comment va-t-elle faire pour reprendre son travail ? Violence, de la violence. Elle doit gagner sa croûte et puis ne pas s’appesantir sur son sort. Aucun intérêt. Oui, elle souffre et attend le soir avec impatience. La concentration lui est difficile. Sa collègue lui confie qu’elle a parlé avec Anne-Cécile : « Alice n’est pas très bien. ». Ca transpire ! Merde.  Alice voudrait tellement le contraire.

Alice est arrogante, aigrie. Elle ne veut plus être dans la rencontre. Elle conçoit uniquement le survol de l’autre. C’est suffisant. Passez votre chemin, elle n’a plus rien à offrir, à donner, rien. Ce qu’elle fait aujourd’hui, c’est pour elle, uniquement elle. Enfin...c’est ce qu’elle croit.

 

 

Tout a démarrer avec ce fichu jeu "Virtual Regatta". Le virtuel est un leurre. Il nous confond. Nous plonge dans une abîme. 

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 23:33


Alice a appris via un media imbécile qu’un ami partait. Il n’a pas appelé. Et hop, vas y que je te balance çà. Pan. Alice n’a jamais été préparée, petite, aux départs tels qu’ils soient. Ca s’en allait, ca revenait. Elle ne savait jamais quand. Une profonde tristesse liée à de l’angoisse l’envahissait alors.
Tout a commencé lorsqu’elle s’est retrouvée propulsée en maternelle. Alice n’avait rien demandé. Oui, la maîtresse était gentille. Et alors ? Sa mère qui jusque là ne travaillait pas, plus en fait, avait décidé de reprendre son travail. Pour modérer la violence de la séparation, elle mangeait chez sa grand-mère qui habitait juste en face de l’école. Un vrai bonheur. Elle n’était pas des plus chaleureuses. Bon, il est vrai qu’elle lui préparait des pommes cuites au four sachant qu’Alice adorait cela. Elle y avait quelques jouets dont un minuscule petit bébé, pas plus grand qu’un doigt. Alice lui avait confectionné un lit dans une boite d’allumette. Alice chérissait cette petite chose. Cet objet fut donné à sa cousine sans autre forme de procès. Alice se souvient qu’elle en fut blessée. Disparu son bébé, ce petit objet de transition comme on dit. Bref, elle n’appris guère à apprécier sa grand-mère. Elle était pour Alice « sans plus ». Elle avait donné son bébé.

Alice débuta aussi ses premières fugues. Son père ou sa mère la déposait devant l’école. Et hop, dès qu’ils avaient le dos tourné, elle rentrait chez elle, une seule route à traverser. Cinq bonnes minutes à monter une rue qui n’en finissait pas surtout quand on a six ans. Elle savait où ses parents cachait la clé de la porte d’entrée. Alice ouvrait et refermait soigneusement derrière elle. Là, elle se sentait bien. En sécurité. Elle était chez elle. Avec ses odeurs si familières. Et puis, elle pouvait déambuler dans les chambres de ses frères et sœurs. Ouvrir les tiroirs, les armoires, tout ce qui lui était interdit en leur présence.

Malheureusement, l’école avait tôt fait d’avertir ses parents. Bien caché derrière un fauteuil rouge placé devant la cheminée, son père, qui travaillait à proximité, la trouvait et la ramenait gentiment  à son point de départ : l’école.
Elle réitéra les faits et le résultat fut identique. A chaque fois, elle était démasquée. Elle avait beau pleurer, taper du pied, se débattre, rien n’y faisait. Elle était ramenée en classe séance tenante, hoquetant encore de sa détresse, les yeux rouges d’avoir trop pleurer, incapable de sortir le moindre mot. Elle ne s’expliquait pas son désarroi. La seule chose qu’elle savait, c’est qu’elle ne voulait pas être là.

Oui, il y avait bien un petit garçon qui retenait son attention. Son petit cœur battait pour lui. On pouvait les trouver dans le bac à sable l’un et l’autre. Alice ne le lâchait pas. Quartier de haute sécurité. En classe, elle était à ses côtés. La maîtresse avait du remarquer que cet enfant était rassurant pour Alice.
 
Et puis, il y avait son père. Et puis, il y avait sa mère. Cette dernière à pester, à râler, à s’énerver pour enfin hurler contre ce premier qui n’était pas rentré. Le dîner commençait sans lui dans une ambiance « morose ». Heureusement, la fratrie était là pour dissiper la colère de la mère. Soit l’un s’arrangeait pour la retourner sur lui, un autre pour faire le clown, une autre pour soutenir cette mère. Chacun avait son rôle

Alice a souvent vu sa mère se parler à elle-même. De longs monologues qui n’en finissaient pas. C’était de son père dont elle parlait. Alice ne comprenait pas tout mais elle était sûre d’une chose, sa mère n’était pas heureuse.

Alice se réfugiait chez sa grande sœur, l’aînée. Une seconde mère quand la première n’était pas disponible. Et Alice se souvient de cette maman qui chaque week end se révélait indisponible. C’est d’ailleurs ainsi que la télé fut achetée. « Votre père n’est pas là, moi, je vais acheter une télé, il n’y a aucune raison qu’il soit le seul à s’amuser. ». Merci Papa.
Alice rêvait qu’elle se marierait avec cette sœur, qu’elles habiteraient un grand château et qu’elles seraient heureuses. Alice aimait sa sœur. Elle attendait beaucoup d’elle. Alice ne savait pas que les « grands » construisent ailleurs pour partir un jour, puis tous les jours. Un jour pour sa sœur aînée se fut la liesse. Elle avait obtenu son baccalauréat. Elle partirait faire ses études dans la ville universitaire la plus proche. 75 km, le bout du monde pour Alice âgée de 7 ans alors. Au début, elle revenait le week-end et puis ensuite tous les 15 jours et puis enfin de moins en moins. Elle étudiait. Puis  se fut au tour de son frère. Et puis d’une autre sœur et la maison se fit vide. La maison et surtout les soirées se faisaient en cercle de plus en plus restreint. Plus de seconde maman. La base de sécurité n’était plus active. Les affres du week end s’affrontaient en petit nombre. Qu’allait-t-il se passer ? Les scènes se suivaient et augmentaient en puissance. Même au premier étage et eux dans la partie nouvelle de la maison, ils n’y échappaient pas. Sa mère à allumer le feu. Son père à arriver sourire aux lèvres et disant « tu ne devineras jamais qui j’ai rencontré ? », sa mère aux abois et la sentence tombait immédiatement « tu étais voir ta poule, tu as encore bu ». Elle savait. Les tentatives multiples de son père à se justifier s’écrasaient. Elle était là, furibonde. Des cris, de la violence. Ses frères, enfin ceux qui étaient encore là, auront eu souvent à intervenir avant que la situation ne se dégrade. Elles, là haut, cachées sous leurs couvertures, étaient pétries d’angoisse. Au rez de chaussée, le père  à lâcher des billets pour essayer de calmer sa femme. Rien n’y faisait. Elle brûlera un billet de 500 francs. Il ne pouvait enrayer ce qu’il  semait. L’argent non plus.

Voici ce qui a son insu construit Alice. Elle pourrait en écrire des pages. Ce qui importe c’est comment à 44 ans, elle réussit d’un coup de maître à réveiller ce qu’elle avait enfoui depuis si longtemps. Ou réalise ce qui l’a fait tant souffrir plus tard. La peur d’être abandonnée. Le besoin d’être sécurisée par l’autre. Pour garder Alice, il faut mettre des gants sinon elle s’arrange pour vous abandonner. C’est plus facile sans doute. Enfin, c’est ce qu’elle croit.

Alors cet ami, il a osé faire ce que toute personne ordinaire se permet. Partir sans avoir à prévenir autrement. Partir pour lui. Partir sans avoir à se justifier. Partir parce qu’envahit depuis son déménagement par une partie de son histoire. Parti pour se protéger.

Et Alice en bonne Alice a réagit avec son émotion primaire. Alice a oublié qu’elle avait grandit. Alice a oublié qu’aujourd’hui elle a les clés de sa maison et qu’elle peut y rentrer quand bon lui semble. Alice doit se rappeler qu’il ne faut rien attendre de l’autre, surtout pas ce qu’il ne peut vous donner. Il ne peut vous réparer. La réparer. Dès que l’émotion surgit, elle doit s’arrêter, analyser et se dire qu’elle est autonome. Elle peut se débrouiller seule. Rien d’insurmontable.



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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 23:38

C'est l’après midi Barnabé. Alice est à l’heure comme une bonne élève. La porte est entrouverte. Barnabé se trouve dans son salon. Néanmoins, elle frappe à la porte et demande si elle peut entrer. La réponse est affirmative. Ouf, elle n'a pas fait ce trajet pour des plumes ! Ellepourrait trouver l’accueil froid, distant.  Le visage de Barnabé fermé. Elle choisit de ne pas laisser place aux sentiments qui la traversent. Elle sourit, ça elle sait bien faire.  Elle rejoint immédiatement la cuisine et s’installe sur la chaise qu’elle occupait par le passé. En même, temps, il n’y a que trois places et ils sont deux. La table est poussée contre un mur. Elle dépose le plus rapidement possible son manteau sur l'un des dossiers pour s’asseoir. Ils se font la bise ? Oui, cela a du se faire dans le couloir de l’entrée. Elle ne sait plus.

Alice  « comment vas-tu ? ».

Barnabé « je suis bien ». Alice sourit avec bienveillance.

Barnabé « Et toi ? »

Elle répond poliment « ca va ».

Il la regarde et fait le constat suivant « tu as l’air bien ».

Alice « Ouiii », tout cela avec un large sourire.

Dès lors, elle sait que la confiance qu’elle lui porte s’est fait la malle. Sa réponse est convenue. Elle ne sait ce qu’il en est de la sienne. Comment Alice pourrait elle expliquer que sa vie n’est pas une mer à l’étal. Bouffée par ses émotions ue sont la joie, la tristesse, l'angoisse, le calme, les souvenirs.

Alice tente d'évoquer ses anciens passages à son domicile.
Il a oublié les choses intimes dont il lui avait parlé. Des moments forts et douloureux qui ne la concerne pas. Il joue « l’Idiot ». Pourquoi ? Peu importe. Sa réponse se suffit à elle-même. Il n’apparaît pas disposé à parler de ce qui peut l’avoir touchée, blessée ou son incompréhension.
Alice est là pour son bouquin et rien d’autre. C'est pour cela qu'il a repris contact avec elle.
Elle va donc sourire ou afficher un air concentré tout au long de l’après-midi. Le temps n’aura pas de prise dans cet échange. Evidemment, elle ressent un corps qui se raidi à certains de ses propos. Elle tente de réajuster afin de ne pas le blesser davantage si cela est. Elle n’a sans doute pas tout compris au message qu’il veut faire passer à ses lecteurs. Elle ? Elle voudrait voir le prof dans ce qu’il était, sans se cacher, sans peur du jugement d’autrui, libre de son enseignement d’autant qu’il y a trouvé la reconnaissance de ses élèves. Alice comprend qu’il a aimé enseigner, qu’il a eu un véritable échange avec ses élèves. Elle sait aussi qu'il était teinté d'humour mais cela reste invisible. 

Il évoque par de brefs passages une jeune femme.
Ce qu’elle ne comprend pas, c’est comment il peut la survoler ainsi. Au coeur de l'ouvrage, elle n’est qu’une virgule, un espace où il déchargerait les tensions de sa vie quotidienne.
Un espace ? Alice hésite. Un sas de décompression. Il lui fait remarquer qu’elle n’est que pure imagination. Oui certes mais son manque d'épaisseur ne justifie alors pas sa présence. De plus, Alice est sûre de l’en avoir entendu parler. Fruit de son imagination ? 4ème année de médecine, la jeune femme se suicide. Cette histoire ne lui est pas étrangère. Elle n’insiste pas. Fruit de l’imagination ou pas, elle ponctue sans grand intérêt. Si tout de même. Peut être un secret. Barnabé aurait-il un goût pour les femmes qui souffrent ? Décidemment, Alice est bien trop curieuse. Ce n'est pas le sujet du jour.


Tout à coup, Barnabé lui fait relire un passage concernant cette femme et lui demande ce qu’elle en comprend. Alice répond "Je ressens une femme souffrante, qui s’ensevelit, submergée par la vague de la vie qui fait mal."

Aussitôt Barnabé lui rétorque qu'elle se trompe. Il évoque sa jouissance, celle de cette femme alors qu’ils font l’amour. Alice lui lance un regard perplexe. Il projette par ces mots les émotions de cette femme. Pourtant elle n’y lis pas le plaisir. De la douleur dans des mots rudes, âpres. Elle aussi peut projeter, je vous l'accorde.
Finalement, cela traduit-il une partie de l’état d’esprit de Barnabé ? Il lui explique que la jouissance est un moment de solitude, vécu pour soi seul. Certes, alors décris ton sentiment de jouissance Barnabé et ne suppose pas celui des autres car là, tu es à côté de la plaque. Non, Alice se tait, elle ne va pas entamer ce débat avec Barnabé. D'ailleurs, il n'en semble pas disposé.

Rien d’intime n’est délivré. Méfiance de sa part car finalement Alice n’a plus de secrets, ni rien à révéler sur qui que ce soit. Elle est libre. Lui, il lui en a déjà trop dit mais il ne s’en souvient pas, d’ailleurs il ne rappelle plus de ce qu’elle a pu lui dire. La mémoire sélective. De l’estime pour elle ? Oui, c’est bien la question. Laquelle ?

Pourquoi n’a-t-elle pas la mémoire qui flanche ? Qui oublie ? "Le bonheur est-il fait pour les imbéciles ?". 
 
Actuellement, au quotidien, Alice s’affaire. Elle ne cesse. Une hyperactivité avec comme invitée l’angoisse, là, tenace. Son éternelle compagne ? 22 mois déjà et pour elle, c’était hier la première fois.

Il est 18 h. Alice décide de partir. Barnabé la raccompagne jusqu’à l’ascenseur. Ils se font la bise. Elle lui demande de la tenir informée des autres avis de ses lecteurs. Il lui répond qu’il le fera.
Alice disparaît derrière les portes qui se ferment. Elle rejoint sa voiture. Elle démarre. Elle pleure. « Puisque les larmes sont là, autant les laisser aller. ».
Il faut accepter que ce qui a existé n’existeras plus. Une rencontre vierge. Une rencontre autour d’un échange entre deux inconnus dont l’un ne veut plus la rencontre. Ainsi, aucun débordement. Ainsi, une plongée en apnée. Ainsi, la complicité les a quittés. Ainsi des retrouvailles pour se dire Adieu. Dans le calme. Un calme où Alice se noie. Elle, qui, ne sait pas nager.

C’est encore ce sentiment d’abandon de la petite fille qui revient. Oui, elle a une carte bleue, une voiture, des clés pour ouvrir une maison chauffée, un mari aimant qui va la serrer dans ses bras. Un petit garçon qui va lui sauter au cou à son retour et lui demander de lui raconter sa journée.
Une nuit où elle va s’endormir, dans les bras de son mari, protégée. Un matin où elle se réveillera dans ses bras, enlacée. Et de cela, elle sait qu' elle ne pourra jamais s'en passer. Alice ne peut pas vivre sans affection. Alice sait ce qui  lui est vital. Cet amour. Indéfectible et protecteur.

Comment peut-on vivre sans quelqu’un qui vous câline, que vous caressez de vos mains au petit matin ou pour vous endormir quant s’en vient la nuit ? Qui ou quoi peut remplir cet espace ?
Malgré les épreuves traversées, 15 ans à se lover dans ses bras sans jamais s’en être lassée.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 19:31

Alice doit se rendre chez Barnabé.  Alice se pose multiples questions. Alice y va pour lui donner ses sentiments, ses remarques au sujet de l’ouvrage qu’il vient de terminer. Alice l’a lu entièrement. L’écriture est fluide. Agréable.  La forme intéressante et pourtant… en cachette, un manque de lâcher-prise qui amènerait de l’épaisseur. Une grosse épaisseur.  Le personnage du prof pourrait gagner en profondeur. Là, il flotte. Bien sûr, il n’est pas content sur un sujet mille fois traité et de çà on se moque. Ce qui intéresse le lecteur, c’est de savoir ce qu’il a vraiment au fond de ses tripes. La petite amie disparaît, on le sait dès les premières pages, non et non. On a déjà deviné. Et lui, il flotte autour de l’événement, vide d’émotions. Merde, je n’y crois pas. L’encéphalogramme plat, du non sentiment, du peu de chose qu’il sait d’elle.  Elle n’est qu’une ponctuation dans sa vie ? Pourtant y’en a derrière, allez crache le morceau. Quoi ???
De la discipline Alice. Merde, il y a le cadre, ce putain de cadre à ne pas dépasser.
Alice verrait bien Barnabé dans la vitrine de chez Décathlon. La tenue bleue terne comme sa cuisine. Le poil court, la basket impeccable au sens propre tout comme sa culotte de survêtement. Barnabé, le style empêtré ! Il n’a rien perdu de son allure de petit séminariste, ni sa cuisine d’ailleurs. Allure austère et monacale. Oui, même en basket et survêt, on peut avoir l’air coincé. Alice a dit l’air.

De l’air Alice. Alice avec ses airs de cache-mire. Pan. Le mot n’existe pas. Pas grave, Alice l’invente.

Avec Ombline, il s’accoutre parait-il. Elle ne veut pas se trimbaler à côté de cette dégaine qu’il dit affectionner. Ombline, elle, porte des pulls en cachemires. Ah, les pulls en cachemires d’Ombline, combien de fois Alice en a-t-elle entendu parler. Cachemires, cachemires, cachemires, il en a plein la bouche du cachemire. Il est épaté. C’est le luxe, la grande classe.

Alice, elle, se marre intérieurement quand elle entend pour une énième fois l’histoire du cachemire. Un vrai gamin. Il lui dit qu’il est obligé de mettre quinze pulls l’un au dessus de l’autre pour ne pas avoir froid pendant que Madame se pavane dans le froid avec son cachemire. Madame Ombline n’a pas froid car elle porte du cachemire.  Un charme désuet dans cette histoire désuète. D’un autre temps, que les jeunes filles comme Alice ne peuvent pas comprendre…Du coup, Alice n’a jamais mis l’un de ses pulls en cachemire pour venir chez lui. Alice a le « goût de l’intime ».  Ca, ces quatre petits mots, ils sont de Barnabé. Il n’a pas tord, Alice se vautre dans le cachemire. Le Alice-hot, le nouveau sandwich de chez Pizza-Hot, librairie de la Hot Love. Barnabé fait référence à ses écrits.

Alice surfe sur la vague. Elle est jazz. Pas celui de l’ascenseur, l’autre.

Auparavant, Alice le voyait comme un ami. Qu’en est-il aujourd’hui ? Alice a le sentiment de partir à la rencontre de quelqu’un qu’elle ne connaît pas. Et pourtant, elle l’a tant écouté sur lui-même, sur d’autres. Des confidences ou pour le moins ses impressions. Des confidences, sans doute en fait-il à tout le monde ? Tout au moins aux femmes qui s’arrêtent sur sa route. 
Agathe en sait au moins autant qu’elle voire même davantage, en tout cas, elle avait une idée toute faite du bonhomme. Lui, aussi, avait son idée sur la petite.
Finalement, tout le monde à une idée sur l’autre, de l’autre. Ce n’est jamais qu’une petite idée. L’être humain est si complexe. Comment pourrait on prétendre savoir qui est qui.
Alice sait certaines choses sur certains Sujets dans un certain domaine.

N’empêche que c’est plus vite fait d’emballer l’autre dans un seul et même paquet.

Barnabé disait d’Alice qu’elle avait quelque chose de « mystique ».  Alors prenons dix personnes, prions pour que chacune donne une définition qui lui est propre et qui n’a pas forcément à voir avec celle de son voisin.

Alice va voir l’écrivain. Quoiqu’elle doute. Peut-être doute-t-il aussi que ce soit une idée satisfaisante. Il aura ainsi un regard extérieur sur son écrit. C’est tout. C’est un peu froid comme relation mais Alice n’y voit rien d’autre. Quand bien-même, Barnabé appuierait ses mains sur ses épaules pour lui faire la bise, Alice y voit comme une posture artificielle. Il l’estime dit-il. Il l’estime en quoi ? Estimer l’autre pour ce qu’il est. Qui est-elle ? Alice est vide. Vide des sentiments qu’elle lui portait. Une admiration pour une personne qu’elle voyait comme apaisée, sereine.
Pour elle, Barnabé est orgueilleux aujourd’hui. Sûr qu’à ce mot, il se défend. Il est revenu vers elle. Point d’orgueil, il lui demande son avis de lectrice. Et pourtant, allez, ne nous fâchons pas une pointe d’orgueil. Ce n’est pas un jugement, juste un sentiment. Alice accepte qu’elle peut se tromper.
N’empêche quelle garce cette Alice, elle pourrait bien faire un petit effort pour ce petit cadeau. Et puis, ça ne mange pas de pain.

Elle le mesure aussi comme impatient. Chez l’écrivain, c’est embêtant. En huit mois, il a écrit son  truc et elle est sûre qu’il brûle déjà d’avoir le regard des autres. Rempli d’espoir. Via mail, il lui demande « c’est bien de dire ce qui va, ce qui ne va pas, on apprend toujours à progresser ». Aucun problème. Alice ne pratique pas la langue de bois.

Et puis il y a son cul. Le cul d’Alice. Et puis il y a le sien. Ce qu’il nomme « débordements » ? Ou son caractère ? « les relations ne me sont pas toujours facile avec toi ». Leur relation était de l’ordre du néant depuis huit mois. Le temps a passé. S’il arrivait à Alice de penser à lui, c’était sans amertume. Elle ne lui aurait jamais écrit. Pas l’envie. Pas le besoin.
Les relations ne sont pas faciles quand la communication est non aboutie. Les deux parties sont en cause. Ce n’est pas plus la faute de l’un que de l’autre. Encore un truc difficile pour la plupart des gens. Ils leur faut forcement un coupable. Tellement plus facile de se dire que l’on est quasi parfait. Gentil. Tiens un mot qu’Agathe se répétait « je veux être une vraie gentille ». Comme dit Anaïs « ça dégouline partout, c’est beau mais c’est insupportable ».

Il a peur. Peur de lui car Alice ne déborde plus. Elle tient la barre. Sa frivolité, sa gaieté, sa spontanéité ont pris le large, perdues dans l’océan des sentiments de l’abandon. Alice ne présentera plus le même intérêt. Barnabé est dans une constante séduction. Il s’émoustille à condition d’émoustiller. Le jeu de séduction lui plait. Alice aimait cela aussi. Mais sa flamme est éteinte ou endormie. Elle ne sait pas. Et elle s’en fou. Elle possède un masque de la comedia del arte. Les gens n’y voient quedal. C’est là que se trouve sa soi-disant force. Elle joue, elle sur-joue. Elle se laisse embarquer dans le rôle de ce que les autres attendent. Bonheur. Elle va bien. Alors elle va bien ou pas ? Pas si mal que ça. Chut.

Alice généreuse ? Non, comme tout le monde aujourd’hui, juste intéressée, histoire de voir parce que la vie lui a donné des yeux.
Et que la curiosité, quand bien même est un vilain défaut, elle ne veut pas se priver. Finalement, lorsqu’elle lit une part du portrait de Barnabé, elle sourit, ce n’est déjà pas si mal. De la bienveillance. Elle ne lui fera aucun mal. Cela n’aurait aucun sens.

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 00:32

Chers lecteurs et lectrices,
Un dernier extrait. Il est temps pour moi de reprendre tout ce méli mélo dont je vous fais part depuis plusieurs mois. Je vais imprimer, découper, corriger, ajouter. Loin de moi, l’idée d’une édition. Simplement laissez une trace romancée des sentiments qui nous traversent, de ceux que l’on a reçu enfant et qui, un jour, vous explose au visage, qui font la construction de nos enfants qui ne passent pas indemnes nos souffrances.


Alice a reçu une surprise. Un mail de Barnabé ! Persuadée qu’elle n’aurait plus jamais de ses nouvelles, le voilà qui rapplique.
Alice est ravie. Alice l’appelle. Un rendez-vous est prévu pour se raconter. Son dernier ouvrage est prêt. Il lui en propose la lecture.
Les habituels ont déjà leur copie. Alice est la petite dernière*. C’est un rôle qu’elle connaît bien.
Depuis plus de huit mois, elle n’a reçu aucune nouvelle bien qu’elle se soit excusée de son débordement suite à ses propos, son cadre. Elle avait quitté son appartement en lui claquant la porte au nez. Forte de son expérience avec Jean. Triste parce que le constat s’avérait identique.

Pendant leur conversation, Barnabé évoque Agathe, Jean, etc. La gorge d’Alice se noue. Parlant de Jean, il lui dit « Il manque sans doute d’affection, je ne crois pas que ce soit facile pour lui…» Alice répond à côté disant qu’elle a cloisonné toutes les portes dont il pourrait se servir pour la contacter. Barnabé rétorque « en es-tu bien sûre ? ». Oui, Alice en est sûre.
Barnabé explique qu’il l’a croisé deux ou trois fois sur la cale et à eu l’occasion d’échanger avec lui.
Echangé sur quoi ? Oui cela interroge Alice. Mais elle décide un lâcher-prise. Ne pas savoir. Cela ne pourra rien lui apporter.

Barnabé à fait une analyse.  Alice, quant à elle, suit une thérapie.
Barnabé dit « je ne crois pas que ce soit facile pour lui. ». Alice ne répond pas. Elle pense « Et alors, c’est son problème, j’ai déjà assez du mien. Barnabé, tu parles avec Alice. Pourquoi lui dis tu ca ? Tu ne fais pas preuve d’empathie à son égard. Par contre, tu en fais preuve vis-à-vis d’un type que tu as peu cotoyé." Barnabé appuie là où Alice souffre. Elle pourrait penser qu’il n’en sait rien. Non, car il lui apprend qu’il lit ces écrits sur son Blog. Comment y est il arrivé ? Il connait mon pseudo. Elle ne lui a pourtant pas donné. Il faut laissé le mystère là où il est. Sans doute un oeil curieux venu chez elle. Sa page affichée et bing !

Barnabé serait-il taillé à vif de lire qu’un autre manque à Alice et que ce n’est pas lui ? Pourquoi pas ?
Aurait-il oublié son travail d’analyse ? Peu probable seulement, l’enseignement n’est pas le même d’autant plus lorsqu’il se déroule avec un psychiatre. Les deux travails amènent à une réflexion différente.
 Aurait-t-il cru qu'Alice parlait de lui ? Non.

Quant au fait qu’elle ait rompu tous les liens qui pouvait la relier à Jean, cette question du « En es tu bien sûre ? » peut être un brin de perversion inconsciente chez Barnabé. Il a suivi une analyse, il n’est pas analyste pour autant. Sa petite question nous le démontre.
Jean serait aussi l’un de ces lecteurs ? Alice ne veut pas y penser. Quel cadeau pour lui. Pure projection, néanmoins « Alice pense à moi, elle écrit à mon sujet, je l’ai suffisamment marquée pour ça. Je suis décidemment trop fort. Elle m’appartient par l’esprit même si je ne l’ai pas par le corps. Les autres pourront la lire aussi. Moi l’aîné qui n’ait jamais été que le second de mon petit frère, même lui n’a, n’aura pas ça. Je suis inscrit à la postérité dans le village de Moncul. Tous ceux qui m’ont connu, l’ont connu, nous reconnaitrons. »

Alice, en cet instant, se dit « si tu veux mon gaillard, fais lire à tous mes bavardages à ton sujet, mon blogrank va exploser, rires. ».

Pourquoi Barnabé  s'est il pointé hier dans sa boite  à mail ?
A sa question, il lui donne pour réponse ce même jour :
 
« 6 mois ? Je ne savais plus, aucune conscience du temps.
J'ai hésité quelquefois. Aucune envie de déranger ou de faire mal les choses.
Mais bon, c'est aussi la vie, d'y aller, de voir.
Parce que j'ai toujours de l'estime    et que je te sais riche en personnalité,  avec la crainte toutefois des débordements.
Voilà. Pas plus.
Bonne soirée, jeune fille.».

Alice sourit à la lecture de ce message. « Jeune fille », elle qui aura bientôt 45 ans. Elle n’en attendait pas moins de Barnabé. Elle se dit qu’il n’en aura pas plus de sa part à elle. Si le temps passe si vite chez lui, qu’il y reste.
Chez Alice, du temps, on le goûte, on s’en délecte, on en fait profiter l’autre, on en prend soin.
Barnabé est toujours aussi délicat et polit. Aussi fin que son congénère, Jean, mais dans un autre style, plus agressif.
 
Alice fait part à sa meilleure amie de cette reprise de contact, elle lui a transmis texto le message de Barnabé, voici sa réponse : « l'estime pourquoi pas! Mais à qui sert-elle? A toi ou à lui?
Maintenant fais dodo  et bonne nuit avec l'idée que tu es désirable, estimable, riche en personnalité.... Il est lucide quand même:-D
Bisous. ».
L’amie d’Alice est lucide, elle aussi. Elle lui a transmis texto l’explication qu’il donnait à sa reprise de contact avec elle. Alice écrit « Quand je lis des fleurs, je pense à mon enterrement. » Cette petite phrase n’est pas d’elle.

Barnabé a trois ou quatre enfants. Le dernier doit avoir cinq ans, il ne l’a pas reconnu. Il n’en voulait pas. Cela lui appartient. A son aîné, âgé d’environ 25 ans, il verse encore une pension alimentaire de 180 euros alors que Barnabé n’est plus soumis à cette obligation alimentaire puisque son fils gagne sa vie. Il ajoute que « c’est leur mère qui ne fait que l’emmerder en passant par les enfants. ». C’est possible et alors ? Il paie le prix de sa culpabilité. Il ne s’est pas occupé d’eux sauf financièrement. Il écrivait. Il travaillait. Il allait voir ses maîtresses. Il n’avait pas le temps. Il était fatigué.

Aujourd’hui, Barnabé ajoute qu’il laisse un mot dans chacun de ses ouvrages pour ses enfants, leur disant qu’il les aime.
Alice se dit : puissent ils un jour s’en contenter et l’accepter. Barnabé l’explique à travers ses écrits, une vie difficile où il a du trouver les clés par lui-même. Alice remarque combien il lui en manque encore. Lui semble s’en accommoder. Présenter un pardon. Quel juron pour un ancien du séminaire !

Avant notre fâcherie, sa fille l’avait appelé pour lui annoncer une grossesse. Alice l’interroge à ce sujet. « Alors ce bébé ? » Barnabé répond ‘il n’y en a pas ». Alice insiste « fausse couche, décès, IVG ? ». Des silences. Il parle disant qu’elle est repartie chez sa mère. Alice réinterroge. Elle obtient enfin un « je n’en sais rien. Elle sait qu’elle peut m’appeler quand elle veut et venir chez moi. Elle l’a déjà fait pendant six mois. »
 
Barnabé se rassure ainsi. Il accueille format hötel ses enfants. Il est totalement disponible aujourd’hui pour abriter sa nichée.

Barnabé aime ainsi. Du moins, est-ce l’idée qu’il se fait de l’amour. Une idée très personnelle. Il ne faut pas en attendre davantage. Son travail avant tout. Les autres ensuite. Souvenez-vous, il devait annoncer dans les diex jours s’il allait vivre avec son amie. Une amie qui se scarifie le visage, tellement. Elle est obligée, lui dit il, de se plâtrer le visage à coup de fond de teint pour masquer ce mal être. Elle n’est pas vraiment jolie d’après lui. Un visage trop marquée par la souffrance. Il aurait aimé l’emmener dans des clubs échangistes mais il ne l’imagine pas. Son visage ne susciterait rien chez l’autre. Voilà ce qu’il dit d’elle. Il ajoute aussi qu'elle est intelligente.

Et pour se prouver qu’il y est réellement attaché, il a fait des rencontres via internet. Aujourd’hui, c’est ainsi qu’il l’explique. Aucune n’a retenue son attention suffisamment pour qu’il la quitte ou alors se dit il, c’est parce qu’il y est attaché. Petite politesse avec soi-même. Voici une bonne manière de vivre heureux, dégagé de la moindre culpabilité. Vérifier. Néanmoins, il y va chaque week end. A compter du vendredi après midi. A son retour sur Bordeaux, elle lui a préparé à deux reprises son sac. Un début de vie de couple ?

Barnabé vit donc avec son amie aujourd’hui. Non. Pourquoi ? Il devait tout d’abord écrire son livre. Alice déduit qu’il s’agit donc de son dernier ouvrage. Il rêve toujours autant d’être édité. Ainsi obtiendrait il la reconnaissance de ses enfants, fiers d’avoir un père qui si il n'a pas toujours été disponible affectivement, si rarement, ce n'était pas pour rien. Il pourrait se trouver invité à une émission : Bibliothèque Médicis, Au Fil de la Nuit, Les mots de minuit, etc et à France Culture, pourquoi pas ? Alice le lui souhaite sincèrement. Juste une forme de bienveillance chez elle, une déformation professionnelle.

Ils ont donc prévus de se revoir. Comme Alice n’a pas d’autres disponibilités pour le rencontrer, elle lui propose un vendredi après-midi, il répond « compte tenu des températures actuelles, je ne pars que le samedi midi, il n’y a donc aucun problème. ». Habituellement, il part le vendredi midi. Amusant, ne trouvez-vous pas ?

Alice admire le cerveau humain. Comme il est doué quelquefois pour s’arranger avec lui-même, ne pas souffrir. Barnabé est doué à ce jeu par contre ses jokers sont de très mauvaises qualités. Autant en sourire.
 
La cale. Alice ne va plus sur cette cale sauf accompagnée de son mari. Ce dernier ne voit plus l’intérêt de posséder ce voilier. Ce qui l’intéresse dans la voile, c’est l’ambiance. Et là, Alice a fait choux blanc. Plus personne pour partager ce loisir. Tous se sont rallié à Jean. Tous attendaient que son mari la quitte. Il ne l’a pas fait. Il a perdu l’ambiance. Il a gardé sa femme. Ils sont heureux ensemble. Réinventer ne fut pas difficile. Ils sont dotés d'un fort potentiel d'imagination. Et puis, un respect mutuel qui ne les avait pas quitté.


Alice informe son mari lorsque Jean lui envoi un sms et elle le fait savoir aux gens qui l’entoure ensuite. Alice n’a rien à cacher. Une fois, elle a pris l’initiative de lui en envoyer un, aussitôt, elle en a parlé à son mari. Alice veut se protéger d’elle-même. Elle a appris à se connaître durant tous ces mois qui ont suivi la rupture.

Alice n’a pas de rituel, elle ne va pas chaque jour à la même heure dans un café, faire ses courses, etc. Alice n’a pas d’horaires fixes. Alice est insaisissable, sans habitude.

Voilà donc Barnabé saisit d'empathie pour Jean. Jean auquel Alice pense chaque jour n’accepte pas ce sentiment. Alice n’a pas oublié toutes ses paroles, ses mots, ses promesses pour qu’elle reste sa maîtresse le plus longtemps possible, ad vitam eternam pourquoi pas ? Ses mots qui disaient « je ne peux pas vivre sans toi (…) je voudrais que J. me demande de m’occuper de toi (…), un amour inaltérable etc.
Et le jour, où le choix se présente à lui, il en fait un tout autre. Certains évoquent cela en termes de liberté. « Il a voulu garder sa liberté ». Où est la liberté de vivre avec quelqu’un dont on refuse ou ne prend pas l’amour, l’affection. L’amour serait prison ? L’amour ne se constitue t-il pas deux entités bien distinctes où chacun va et vient à son rythme. Sa seule condition pour une existence durable est liée au respect de sa parole, du cadre posé ensemble que l’on réajuste avec le temps. Aimer l’autre plus que soi pour le laisser partir, pour le savoir heureux. Et ce choix ne serait pas facile pour lui ?

Alice n’a pas eu de choix à faire, il s’est imposé à elle. Alice vit encore aujourd’hui un traumatisme. La prescription de Doc Maboule est restée la même pour elle. Si les 9 mg d’anxiolytiques étaient passés à six, ils sont revenus depuis la quinzaine avant Noël à la dose initiale. Pas de baisse au niveau des antidépresseurs. Sa souffrance prend quelquefois de la distance. Elle vit se répit, en profite, elle peut même dire qu’elle est heureuse.
Alice a lourdement payé la note. Tous ceux qu’elles pensaient ses amis lui ont tournés le dos. « Et ce n’est pas facile pour lui ? ».
A son retour de croisière, lui et sa femme ont invités 150 personnes environ dont ces amis là. « Et ce n’est pas facile pour lui. ». Ils ont invités des personnes qu’ils ne voient quasiment jamais et qui peuvent habiter à côté de chez eux. Ils ont invités Agathe et son ami alors qu’au moment même où il voyait des liens se tisser avec Alice, Jean partait faire du vélo avec J. pour lui en dresser, au cours de la promenade, l’image d’un sale type, d’un arnaqueur, d’un paresseux, d’un mauvais gestionnaire. Il a été jusqu’à dire à Alice qu’Agathe était sans doute comme lui, une profiteuse. « Et ce n’est pas facile pour lui. ». Il a invité un passionné de modélisme qu’il ne cesse de dénigrer. Et tant d’autres…  « Et ce n’est pas facile pour lui. ». Il a réussi à glisser cela à Barnabé. Et Barnabé s’en fait le porte-parole. Oui, Alice n’a pas fermé toutes les portes. Il lui suffit d’écouter Barnabé pour le réaliser. Correction, Barnabé est venu rouvrir la porte.

Comment Alice ne peut elle pleurer en entendant cette phrase « Et ce n’est pas facile pour lui. ». Elle le connaît de 10 ans, il le connaît de deux ou trois rencontres.
 
Jean est un roi dans son royaume. Il sait jouer des autres comme il se joue de lui-même. Et ce ne doit pas être facile de jouer, d’être dans la maîtrise de soi, de ses propos, de ne pas se contredire. Il n’y a aucun « lâcher-prise » chez cet homme. Il est dans un contrôle constant de sa personne. L’une de ses collègues lui fera remarquer qu’il peut s’afficher devant certains  maquillé comme un clown triste, une allure dépressive et le temps suivant avec d’autres sur un ton blagueur ou concentré.
Récemment Alice a appris que l’un de ses élèves s’était coupé un doigt lors de l’un de ses cours sur une machine. Sans nul doute, une épreuve pour lui, il n’a pas eu le contrôle, quelque chose lui a échappé. C’est peut-être la seconde fois.

En attendant, Alice ne contrôle rien. Elle exagère un peu tout de même. Son blog est un exutoire.
 
Alice peut être décrite par Barnabé comme un ouragan qui se lève à l’impromptu. Sans doute devant une forme d’injustice. A chacun sa vérité. Autant s’arranger avec celle qui nous rapporte. Avec la sienne, elle a vu son dessous.
La plus part de ses amis masculins de l’époque aurait tout à fait été partant pour une partie de jambe en l’air. Sauf qu’elle ne les a pas choisis… petite blessure d’amour propre Messieurs ?
Quelle petite salope cette Alice ! Les victimes déclarées sont le mari et l’amant. Ce dernier devrait porter plainte pour viol, c’est évident. Le premier pour violation de domicile.


Et cet amant, Dieu qu’il lui en a raconté sur les uns et les autres. Sa dernière maîtresse était frigide parait il. Il la rejoignait en présence de son mari. Ce dernier préparait le repas et lui allait la rejoindre dans son lit, à l'étage. Et là, ils regardaient la télévision. Il me racontera qu’elle n’a pas voulu quitter son mari. Croyez moi ou pas, je ne l’ai pas cru un instant. Pourquoi ? parce que la femme de Jean nous a donné multiples versions de cet adultère dont elle souffrait, version soufflée par Jean afin de ne pas perdre sa femme. Non qu'il l'aime, juste une habitude, une plante grasse au mileiu de la pièce. Et parce qu’il n’hésite pas à se rappeler à haute voix qu’elle a pu le gifler. Comme je la comprends. L’alcool fait perdre la mémoire. Jean boit beaucoup. de l'alcool. L’alcool peut construire une personnalité manipulatrice.
Ici, il a bien œuvré.
Sa femme souffrirait aussi du même symptôme.
Elle qui pouvait  dire, du temps où Alice la fréquentait,  à qui voulait l’entendre « heureusement que je connais bien mon corps car je suis obligée de me terminer avec lui. C’est horrible de rester sur sa faim. ». Que dire de tels propos. Glacial, sans affection, ni respect.

Ah si chacun répétait ce qu’il a pu entendre. Alice est remplie de secrets confiés par Barnabé au sujet d’Agathe, par Jean au sujet de sa femme, de sa maîtresse, de ce qu’ils nomment ses amis. Alice, elle-même est un secret. Barnabé ne dira jamais qu’il la voit ou la revoit. Jamais. Cela pourrait blesser les autres ou lui nuire. Et les autres, il faut les protéger pour se protéger. Alice, elle, peut tout encaisser. Forte Alice. Le Fort d’Alice. Indestructible.

Alice est constante avec son mari. De l’affection et du rire tous les jours, des discussions. Alice n’est pas un ouragan. Le cadre entre les parties est respecté. Alice accepte ses tords et sait s’en excuser. Son mari fait de même. Ils mènent une vie paisible. Une relation construite, aboutie.

Alice remarque chez les autres qu’ils restent le plus souvent campés sur leur position. Autant leur laisser penser qu’ils ont raison, Alice reprend juste les propos qu’ils ont pu lui tenir, ils leur appartient d’en faire le calcul. Et autant ne pas le faire car les plus malins ont conscience que cela amène souffrance et que souffrir ne sert à rien.

Alice est mélancolique. Voilà ce que son mari peut voir d’elle depuis cette sombre histoire. Une spontanéité qui s’en est allée. Alice se voit chez elle avec sa bricole. Barnabé lui dit, aujourd’hui, qu’elle a besoin des autres. Alice pense le contraire. Alice aimerait se lover dans sa bulle, loin des autres, prendre le temps de faire sa connaissance, de s’apprivoiser, de s’aimer. Comment peut-elle aller vers l’autre alors qu’elle ne se connaît pas elle-même et qu’elle ne trouve pas sa place en ce monde ?  Alice s’y sent totalement étrangère. Les rapports de ce type ne l’intéressent pas. On pourrait s’imaginer dans le show biz. Les autres se côtoient, rient. Alice est heureuse dans sa bulle. Si elle en sort, elle se ratatine. Elle tend des bâtons pour se faire battre. Il y a ceux qui comprennent et lui montrent une bienveillance et les autres qui l’assomment dès lors où elle leur assène sa pensée alors qu’ils peuvent en faire tout autant avec elle.

Pendant 10 ans, elle a fréquenté des personnes respectueusement alors qu’elle n’avait que peu de passions communes. Elle les respectait en se disant que le plus important était leurs sourires, leurs rires, que le reste importait peu. La femme de Jean ? Non, elle ne l’appréciait en rien. Elle possédait tout autant qu’elle et ne cessait de geindre sur son sort à tout vent. La plainte peut s’entendre si elle se dit à une personne de confiance et dans l’intimité. Ou sur un blog, allez, dites oui !

Alice va voir un ostéopathe. Ils échangent. Puis viens le moment de faire le détail de ce qui l’amène. Alice est un sac de nœuds. L’ostéo déclare « vous donnez bien le change pourtant, étonnant ! ». Alice a appris à cacher dès sa plus tendre enfance. Elle continue. Le malheur, la plainte n’attire personne.

Un jour Barnabé lui a dit « toi tu as de la force, tu surmonteras, pas Agathe. ». Je ne sais où elle en est mais à ce jour, je n’ai rien surmonté. J’en sais sans doute un peu plus à mon sujet, je sais contourner l’obstacle mais la souffrance est là, bien ancrée. Les traumatismes de l’enfance bien réveillés.Le sentiment d'abandon.

 

Alice est grande. Elle a sa prropre carte bancaire. Une voiture. Alice ne doit plus avoir peur. Elle peut se débrouiller seule. Vas y Alice, tu dois apprendre à nager. 

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 21:26

Alice a ouvert une nouvelle porte.
Le secret est d’accepter de se dire qu’il lui manque, qu’elle pense à lui, qu’elle le voudrait tout à côté, près, là, ici.

Ne trouvez-vous pas que cette idée réunit à elle seule les sept demande Alice ? Lisez.

l’Orgueil, la Gourmandise, la Luxure, l’Avarice, la Colère et l’Envie.


 Si Alice pleure, n’est-ce pas parce qu’elle pense que c’est mal ? Et si cela est, c’est donc bien  parce que c'est un pêché...voire plusieurs.  Pour se faire pardonner, elle s’administre de la souffrance. C’est facile, il suffit de se dire « l’autre me manque, j’en ai envie » et en même temps « regarder de tout ce qui abonde autour de soi. ». Et voilà les coups de fouet qu’Alice s’assène.

Mais…il y a toujours un « mais », dans les histoires d’Alice. Il lui faudra aussi se faire absoudre par le premier curé. Après cela, tout sera beau. Alice sortira de confesse, sourire aux lèvres, l’œil malin et coquin.
Elle va vivre alors une nouvelle solitude dorée, heureuse de pouvoir s’autoriser à lui, elle a obtenu le pardon de Dieu en confessant ses infâmes pensées.

Mais l’autre moment revient aussi pour enserrer une nouvelle fois Alice, le marasme, sa solitude noire, malheureuse. 

Etc.

Si Alice fonctionne ainsi, vous l’avez deviné, c’est lié à l’héritage de sa sacro-sainte morale judéo chrétienne que ses parents lui ont transmis tout comme ils l’avaient reçu des leurs.

Maintenant, Alice va voir les choses autrement. Elle sait qu’elle a obtenu cet héritage. Alice va donc prendre une boite et le mettre dedans. Elle va en refermer le couvercle de la boite et la ranger au grenier.
Si vraiment elle lui manque, elle pourra toujours aller la rechercher et reprendre ce qui est à l’intérieur.

Dorénavant, Alice peut penser à lui en toute liberté. Qui peut deviner le contenu de ce qu’Alice a en tête ? Personne. Mille et une pensées l’assaillent alors qu’elle est en éveil ou lorsqu’elle dort…à son insu. Et personne ne peut deviner celles qu’elle ne prononce pas. Et pourquoi penser que cela est mal ? Parce que cela ne représente aucun intérêt. Elle revit des instants qu’elle a tant aimés et elle s’en enivre, encore et encore. Son  bonheur se lit sur ses traits, se diffuse, se transmet, il contamine les autres.
Serait ce mal de faire don de sa joie ?

A quoi cela va-t-il lui servir de rêver de quelque chose qu’elle n’aura plus ? A la rendre heureuse d’avoir eu le culot de vivre cette aventure. Pendant un an, jour pour jour. Son brin de muguet à elle, son printemps. Sans culpabilité, aucune. Parce qu’aujourd’hui, Alice n’a rien à se reprocher. Ce qui a été vécu, l’a été. Il est impossible de l’effacer. Alors autant le positiver et l’imaginer tant qu’elle ne l’a pas oublié. Un jour sa mémoire lui fera peut être défaut. Les souvenirs s’effaceront et avec eux, ces moments de bonheur, de l’avoir tenu dans ses bras, de l’avoir touché, caressé, regardé, embrassé et qu’il en fait tout autant. Elle aurait pu ne jamais le vivre. Le revivre.

Une vie et Alice n’aurait pu jamais connaître ce bonheur qu’il lui a donné pour des raisons bien particulières que lui-même ignore à jamais. Avec lui, elle a vécu les bons moments qu’il peut offrir en couple et non tout ce quotidien qui peut quelquefois amener au marasme. Un amour égoïste rien que pour elle.

Ce dernier, elle ne le connaîtra plus grâce à cette aventure qui lui a permis d’explorer une autre façon de penser que celle qu’on lui a donnée.

Oui, Alice est consciente de la tristesse qui a pu gagner certains. Seulement voilà, il en ainsi et Alice y a retrouvé son Amour, celui qu’elle ne voyait plus, celui qui la protégeait et ils sont heureux parce qu’Alice a décidé d’ouvrir à nouveau la porte qui leur avait été offerte et qu’ils avaient laissés se fermer. Trop occupé, trop livré sur le quotidien plutôt que eux, eux seuls et pas les autres.

Les croyants de Dieu vont-ils trouver honteux qu’Alice puisse envisager sa vie sous cet angle ? Non, ils n’en sauront rien. Ce sera le secret d’Alice. Et si quand bien même, vous l’appreniez et que vous le réfutiez, Alice admettra que vous puissiez croire autrement qu’elle ne croit en la vie, en la joie qu’elle peut vous offrir chaque jour à la condition d’accepter nos histoires, nos rêves, nos pensées.

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